ON EN PARLE...
Texte de Laurent Ponty Ecrivain
« Carlotta présentait des œuvres de musique Française rarement jouées. Elle avait en outre choisi de commencer son concert par le compositeur le plus novateur, Debussy, enchainant avec celui qui avait seulement précédé Debussy (et Ravel) dans la rénovation de la musique Française, Fauré, pour terminer par celui qu’on peut légitimement considérer comme le moins original, le plus conventionnel et le plus académique : Saint-Saëns. Dès les premières notes, j’ai été envouté par un parfum orientaliste extrêmement intense et moderne, exprimé avec ardeur, et que la violoncelliste parvenait à emmener jusqu’à la Hongrie, jusqu’en Inde peut-être, mais surtout jusqu’au vingt-et-unième siècle. Elle à montré dans ce morceau une force de caractère, une détermination qui à trouvé sa conclusion surprenante dans un finale époustouflant. Le ton lyrique du concert était donné. L’atmosphère changea un tout petit peu avec Fauré. Le lyrisme s’exprima dans un chromatisme extrêmement riche. Carlotta à trouvé le moyen d’élargir les possibilités de ce chromatisme. Il est normal que ce soit une instrumentiste « à corde » qui puisse aller si loin, qui fasse entendre plus de « comas ». Le propos de Fauré n’en a paru que plus vert et plus frais. Le vieux Fauré repris et défendu par une jeune femme d’aujourd’hui : qui dit mieux ? Il y avait une grande assurance qui se dégageait d’elle et du pianiste, et … de leur collaboration ! Je ne m’attendais plus à rien avec Saint-Saëns. Mais alors subitement quelle prouesses de compositeur, de musiciens ! Carlotta Persico a les moyens de son instrument et de ses passions. » … Laurent Ponty, écrivain. 22 novembre 2008